Le tir à l'arc instinctif souple avec respiration diaphragmatique
Il était une fois...
Le tir à l’arc instinctif souple avec respiration diaphragmatique est une méthode de tir qui a été développée par Jean-Marie Coche. Archer et facteur d’arc français extrêmement réputé, il s’est inspiré des méthodes de tir et de facture d’arc du monde entier.
Si aujourd’hui le tir instinctif rencontre un certain succès en Europe, c’est grâce à lui. Il est également l’auteur de plusieurs livres et fondateur de l’école de la voie médiane.
C’est aux Etats-Unis qu’il se forme à la facture, par John Schulz, lui-même élève d’Howard Hill. Jean-Marie Coche parle d’Howard Hill comme le plus grand archer de tous les temps. On lui doit l’invention du semi-american longbow, plus court et plus performant que le traditionnel longbow anglais.
Tristement célèbre
Howard Hill fut sans aucun doute un archer d’une adresse remarquable et un facteur d’arc très habile. Le tir à l’arc traditionnel lui doit énormément, cela est sans conteste. Il s’est malheureusement rendu célèbre en tuant des animaux sauvages comme des lions, des éléphants, etc. Cela, je ne puis le cautionner. La chasse sportive signifie infliger des souffrances inutiles. Massacrer un animal n’embellit pas un tir, cela salit l’archer, rien de plus.
La relève
Jean-Marie Coche est décédé en 2006. Il a relancé le métier de facteur d’arcs dans les années huitante en France, fondé l’école de La Voie médiane. De très nombreux archers ont bénéficié de son enseignement. Je ne l’ai pas connu moi-même.
J’ai rencontré le tir instinctif souple par un de ses élèves, aujourd’hui facteur d’arcs et bien entendu archer, Olivier Grieb. J’ai la chance de pouvoir dire que nous sommes devenus amis. Olivier a su faire évoluer les arcs qu’il fabrique en respectant l’esprit de son maître. Aujourd’hui ses arcs sont plus souples, plus rapides, de pures merveilles!
Quelque chose du Kyudo
Cette méthode de tir, «instinctive et éduquée», permet à l’archer un tir à la fois maîtrisé et spontané. Elle s’adapte à tous les types d’arc, pour autant qu’ils soient dépouillés de tout accessoire de visée et à tous les archers, novices ou expérimentés.
En tant qu’elle apporte une connaissance de soi, de son esprit, de son corps, elle s’inspire du Kyudo. Le plus important est la présence ; l’esprit guide la flèche. Certes, des bases techniques sont nécessaires, mais quelle est la véritable cible ? Le blason, la souche d’arbre ? Selon moi, la cible est la réponse à cette question : «Qu’est-ce qui a tiré ?»
Qu’ai-je mis dans mon tir ? Ma volonté de réussir ? Mon désir d’être précis ? D’atteindre une cible difficile devant des élèves ?
Avec une impitoyable impartialité, la flèche livre son verdict et révèle l’archer à lui-même. La joie merveilleuse que me procure la pratique du tir à l’arc provient de ces moments de perception intense, de lucidité quant à «ce qui a tiré».
