Cette méthode de tir, «instinctive et éduquée», permet à l’archer un tir à la fois maîtrisé et spontané. Elle s’adapte à tous les types d’arc, pour autant qu’ils soient dépouillés de tout accessoire de visée et à tous les archers, novices ou expérimentés.
En tant qu’elle apporte une connaissance de soi, de son esprit, de son corps, elle s’inspire du Kyudo. Le plus important est la présence ; l’esprit guide la flèche. Certes, des bases techniques sont nécessaires, mais quelle est la véritable cible ? Le blason, la souche d’arbre ? Selon moi, la cible est la réponse à cette question : «Qu’est-ce qui a tiré ?»
Qu’ai-je mis dans mon tir ? Ma volonté de réussir ? Mon désir d’être précis ? D’atteindre une cible difficile devant des élèves ?
Avec une impitoyable impartialité, la flèche livre son verdict et révèle l’archer à lui-même. La joie merveilleuse que me procure la pratique du tir à l’arc provient de ces moments de perception intense, de lucidité quant à «ce qui a tiré».